Le budget du ministère des Armées

 

Cette semaine a fait l’objet de deux réunions dédiées au projet de budget des armées 2020 présidée par la ministre des Armées le 30 septembre, et la déclinaison des mesures catégorielles issues de projet de budget présidée par le directeur de la DRHMD, l’amiral Hello le 2 octobre.

 

L’UNSA Défense était représenté par le secrétaire général Laurent DUTILLEUL et son adjoint Laurent TINTIGNAC.

· Ce projet de budget 2020 a été validé en conseil des ministres le 27 septembre et présenté devant la commission de la Défense et des Forces Armées de l’Assemblée Nationale le 1er octobre (Commission Défense qui entendra l’UNSA le 17 octobre).

· Conforme au vote de la Loi de Programmation Militaire 2019-2025 (avec une clause de revoyure en 2022), ce 2e budget de la LPM est fixé pour 2020 à hauteur de 37,5 milliards d’euros et valide une augmentation budgétaire de 1,7 milliard. Cette réalité 2020 s’inscrit dans le projet gouvernemental de porter l’effort de Défense à hauteur de 2% du PIB à l’horizon 2025 (1,86% pour 2020). L’UNSA-Défense retient que ce budget repose sur la sincérité budgétaire car financé exclusivement sur des crédits budgétaires et sanctuarise le financement des opérations extérieures et intérieurs à hauteur de 1,2 milliard d’euros (OPEX : 1,1Md€/OPINT : 100M€ dont Sentinelle). Dans ce budget 2020, la masse salariale représente 12,09 milliards d’euros.

·      La Ministre a décliné les principales mesures contenues dans ce projet de budget sans toutefois se livrer à un inventaire « à la Prévert » de la dotation en matériels des différents Etats-Majors. Elle rappelle toutefois que ce budget qu’elle qualifie d’exceptionnel impose en retour un engagement et des résultats exceptionnels, ce budget assurant la sécurité des citoyens, sur le territoire national comme en opérations.

·      L’UNSA-Défense l’a dit à la Ministre, les chiffres sont incontestables bien sûr, mais cette réalité pourrait à terme faire changer d’appellation le Min Arm par le Min Inv, le ministère de l’investissement… dans l’industrie privée. Le défi générationnel qui attend notre ministère ne pourra s’affranchir de jalons en matière de gestion des compétences, de mises en place de mesures d’attractivité comme de parcours professionnels pour l’ensemble des catégories. A défaut, les compétences et les échéances ne pourront tenir dans le temps et les armées perdront ce qu’elles ont de plus cher, non pas la ressource humaine mais la RICHESSE humaine.

27000 recrutements en 2020 vont mobiliser l’ensemble des acteurs qui rencontrent déjà des difficultés d’attractivité, la « label ministère des Armées » ne pourra à lui seul attirer les bonnes compétences, les bons profils, sur des fonctions de plus en plus exigeantes et souvent ultra techniques.

 

 

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