CHERES ADHERENTES, CHERS ADHERENTS, CHER(E)S COLLEGUES

« La culture nouvelle commence là où le travailleur et le travail sont traités avec respect », disait l’écrivain russe Maxime Gorki. Visiblement le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’il n’adhère pas aux théories révolutionnaires de l’écrivain, semble pour le moins en emprunter quelques sentiers. Une partie seulement… tant il fut aussi peu question des contraintes des personnels civils. Comme « pas entendu » lors du séminaire organisé ce 18 mars, au Fort de Vincennes, baptisé « Fidélisation 360 ».

Ce sujet est évidemment prégnant, tant les difficultés sont grandes, qu’elles soient liées au déficit d’attractivité comme au défi de cette fidélisation. C’est bien un ensemble de facteurs qui réinterroge régulièrement les aspirations des nouvelles générations, mais pas seulement. Pour les personnels civils dont le ministre fut économe dans son propos, les statuts de carrières linéaires faute de parcours professionnels attractifs, la prise de responsabilités et leurs lots de sujétions sans perspective de reconnaissance salariale, un escalier social en chantier permanent méconnaissant l’investissement, l’engagement, écrasant des grilles indiciaires datées… sont autant de constats posés depuis longtemps déjà.

Améliorer les conditions de la militarité dans ce ministère est une évidence, à la condition de ne pas négliger les 25% d’agents « pas kaki »… les personnels civils, tout autant attachés à la sécurité de tous, à l’atteinte des objectifs ministériels, comme à la réussite des défis à relever.

En mathématiques, 360° c’est simple à comprendre… avec ça, on fait même le tour de la question parait-il, à l’approximation près du nombre PI, jamais fini. Parce que le ministre n’a couvert dans son propos que les ¾ des agents, l’UNSA retiendra pour sa part un séminaire « Fidélisation 270° » et non 360… l’exercice aurait pu être complet… dommage ou plutôt tant « PI » pour les personnels civils.  

Laurent TINTIGNAC

Secrétariat général de l’UNSA-Défense

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