Rendez-vous salarial du 24 juillet 2020 avec la Ministre de la Transformation et de la Fonction publique

Mais ce rendez-vous, porte-t-il bien son nom ?

NON, car aucune mesure de revalorisation des traitements des agents publics n’a été proposée par le gouvernement

 

Cependant, l’UNSA a obtenu trois décisions concrètes :

-           sur la protection sociale complémentaire :

Une concertation devrait s’ouvrir au dernier trimestre 2020 sur la protection sociale complémentaire (PSC) des agents publics avec comme perspective une augmentation de la participation financière des employeurs publics au financement des mutuelles, afin de mieux couvrir les risques de maladie en incluant la prévoyance.

-           sur l’indemnité compensatrice de la hausse de la CSG :

L’indemnité créée le 30 décembre 2017 pour compenser la hausse de la CSG sera recalculée régulièrement en fonction de l’évolution de la rémunération de l’agent afin que celui-ci ne perde plus d’argent. La hausse de la CSG sera ainsi neutralisée de manière pérenne, conformément à la demande de l’UNSA Fonction Publique.

-           sur la GIPA (Garantie Individuelle de pouvoir d’achat)

La GIPA est reconduite pour 2020 et 2021.

 

D’autres annonces ont été faites :

  • Ouverture d’un chantier sur la convergence indemnitaire :

Afin notamment de rapprocher le niveau des primes de certains services déconcentrés (par exemples petite couronne parisienne) et ceux des services des administrations centrales avec des objectifs de favoriser les parcours professionnels et de valoriser les affectations au contact du public.

L’UNSA reven­di­que depuis 2010 cette conver­gence indem­ni­taire. Un vrai tra­vail reste donc à accom­plir et, si cette annonce se confirme par un véri­ta­ble enga­ge­ment du Gouvernement, l’UNSA est prête à négo­cier ce sujet pri­mor­dial pour les agents affec­tés en ser­vice déconcen­tré.

  • Réflexions autour de mesures d’attractivité territoriale :

Le gouvernement envisage d’ouvrir des travaux visant à adapter l’indemnité temporaire de mobilité avec 3 axes :

-tenir compte d’indicateurs d’attractivité,

-adapter les montants et les modalités de versement,

- harmoniser au niveau interministériel

  • Filières féminisées :

En complément des mesures PCCR de 2019 pour la filière sociale, extension des mesures aux corps présentant des caractéristiques similaires (filière socio-éducative du ministère de la justice),

Revalorisation des primes pour les filières peu primées (exemple : filière "bibliothèques").

L’UNSA Fonction publique soutient ces mesures qui répondent à sa revendication. Mais du chemin reste à parcourir pour la revalorisation de l’ensemble des métiers les plus féminisés et l’égalité salariale réelle. 

  • Médecin du tra­vail dans la fonc­tion publi­que de l’État :
    Renforcer l’attrac­ti­vité de la mis­sion des méde­cins du tra­vail afin d’éviter la concur­rence entre employeurs en har­mo­ni­sant les moda­li­tés de rému­né­ra­tion des méde­cins du tra­vail au sein de la fonc­tion publi­que de l’Etat.

Action sociale inter­mi­nis­té­rielle pour les agents de l’État :

  • Bonification de 100 € de la participation employeur pour les bénéficiaires de moins de 45 ans du chèque-vacances servi en 2020.
  • Revalorisation des barèmes de revenus de +5% pour les CESU en 2021. La même mesure est envisagée pour les chèques-vacances également pour 2021.
  • Alignement du barème de l’Aide au Maintien à Domicile pour les retraités de l’État sur celui du régime général avec la création de nouvelles tranches (7 et 8).C’est une vieille revendication de l’UNSA Fonction publique qui aboutit enfin. 

PPCR :
Le gou­ver­ne­ment rap­pelle également la mise en œuvre en 2021 de la der­nière étape de PPCR (accord signé par l’UNSA Fonction publi­que en 2016)

  • Ajout d’un 10ème échelon (IB 1015) au 2ème grade des corps dits « Catégorie A  Type » 

 (attachés principaux par exemple)

  • Suite et fin de la mise en œuvre de PPCR pour la filière sociale.
  • Dernière étape de la revalorisation indiciaire pour la catégorie C et certains corps sous statuts spéciaux (personnels de surveillance de l’administration pénitentiaire).

Pour l’UNSA fonc­tion publi­que, toutes ces mesu­res sont posi­ti­ves.

Certaines s’ins­cri­vent dans la conti­nuité des accords signés (PPCR et égalité pro­fes­sion­nelle femmes hommes).

D’autres sont néces­sai­res comme l’ouver­ture de chan­tiers (PSC et har­mo­ni­sa­tion indem­ni­taire). D’autres sont aussi insuf­fi­san­tes comme celles concer­nant l’action sociale inter­mi­nis­té­rielle.

Toutefois, toutes ont un déno­mi­na­teur commun : elles ne cons­ti­tuent pas une poli­ti­que sala­riale.

Par ailleurs, l’UNSA Défense s’interroge sur la relance de l’économie qui devra se faire sans l’augmentation du  pouvoir d’achat des ménages d’agents public dont le point d’indice est toujours gelé.

L’UNSA renou­velle sa demande d’ouvrir de véri­ta­bles négo­cia­tions sala­ria­les pour 2020, 2021 et 2022, seule façon de reconnai­tre l’enga­ge­ment de tous les agents publics au ser­vice du pays.

Lire le flash info : rdv salarial du 24.07.2020