Madame la Ministre, Mesdames, Messieurs,

Nous sommes le ministère chargé de modéliser l’armée du 3e millénaire avec à la fois des matériels à la pointe de la technologie et la gestion des différents espaces. Il faut bien se le dire, les moyens de communication relèvent d’une autre époque dès lors qu’il s’agit du dialogue social. Le ministère des Armées sera sans doute encore en train de s’interroger sur ses besoins que tous les autres ministères en seront équipés. L’UNSA parle ici de la visioconférence, moyen certes limité mais autrement moins contraignant qu’une réunion téléphonique.

L’ADN de notre ministère n’est-il pas la gestion des crises de tout ordre, de la méthode, des raisonnements techniques, de la préparation des troupes pour être prêtes à servir en tout temps et en tous lieux. On a des unités spécialisées en risques biologiques, bactériologiques, chimiques, nous gérons l’espace, des stratégies élaborées au niveau international en réaction à la menace pandémique, pourquoi nous ne sommes pas capables de communiquer l’information réglementaire réclamée par nos représentants en CCP ou en CHSCT ministériel, et par ailleurs mettre en place une cartographie des postes télétravaillables en quelques jours ? Peut-être que cela peut s’expliquer par l’illogisme des ordres donnés lorsque l’on prend le temps de constater que les poste télétravaillés en mars ne le sont plus en novembre. La DIRISI se voit décernée des satisfécits, sans doute à juste titre, dès lors pourquoi ne joue-t-elle pas le jeu de mise en place du télétravail comme cela est recommandé par les plus hautes autorités gouvernementales.

Si encore cela ne concernait que les caprices de l’UNSA-Défense, qui ne fait sur la Visio conf que sortir la tête de notre trou et de constater que dans le reste de la fonction publique, cet outil de communication moderne est disponible et gratuit ! Que font les armées pour se mettre à niveau sur une question aussi basique que celle d’une visio conf gratuite que tout le monde utilise sauf dans le mode d’Intradef ? Avouez que ce serait formidable ! Une dette organique sans lien avec la COVID19 est en pleine croissance, notamment avec les textes de transpositions, le SEGUR de la santé, les primes pour les urgentistes, le télétravail, etc… une liste à la Prévert que les armées ont transformé en liste "à la Pervers.

Vous avez bien compris qu’en fin 2020, sans parler de 2021 et des conséquences de cette situation inédite, l’UNSA-Défense exprime clairement et franchement sa déception malgré sa foi, ou sa crédulité visiblement, dans l’annonce d’un discours d’un dialogue social de qualité. Après les paroles, les actes !

A l’UNSA-Défense, nous pratiquons un engagement syndical positif avec des propositions et une recherche perpétuelle de solutions afin d’améliorer la condition et l’exercice des métiers de tous les agents de ce ministère. Au lieu d’avoir un retour positif, comme sur nos interrogations sur l’efficacité de la transformation en cours OCM, nous assistons, après un CTM de printemps plus que décevant en termes d’explication, à une évacuation de l’explication demandée, en soumettant dans chaque CTR respectif le volet le concernant. Deux remarques, merci de nous épargner une litanie de textes sans explication justifiant l’efficacité recherchée ou espérée et merci de nous présenter les gains en organisation espérés et les flux libérés en termes d’efficacité dans la prise de décision car quand on entend qu’il relève de l’impossible pour de très hautes autorités de réunir au moins une fois par mois leurs principaux subordonnés, nous nous inquiétons ! Ou disons plutôt que nous comprenons mieux qu’OCM ne résolve pas le problème.

L’efficience de nos forces réside aussi dans leur adaptabilité permanente aux situations et celle, sanitaire, que nous traversons et qui pourrait selon certains spécialistes ne pas être la dernière, devrait pour l’UNSA-Défense rajouter dans la liste des métiers prioritaires et stratégiques pour l’avenir de la Défense, ceux relevant du Service de Santé des Armées, dont on a pu mesurer l’efficience lors du déploiement de l’hôpital de campagne à Mulhouse au printemps, les médecins sont en nombre insuffisant, les infirmières, les personnels paramédicaux également. Ce service et ses personnels ont démontré depuis toujours et particulièrement ces derniers mois tout leur savoir-faire. Il vous appartient de consolider ces compétences.    

Nous nous exprimerons par nos votes sur l’ensemble des sujets soumis à l’ordre du jour de ce CTM bien sûr. Un dernier point, vous avez visité les installations du SIAé Clermont le 15 octobre dernier et pu mesurer, comme partout, l’engagement sans faille de la communauté de Défense, civile comme militaire. Lors de votre allocution, vous avez rappelé le maintien du statut en compte de commerce du service après étude de la DAJ pour en conforter l’organisation. Où en est-on de cette réflexion et des textes consécutifs ?

                                                           Merci de votre attention. Les élus UNSA du CTM.

Lire la DL du CTM du 02.12.2020