Chères adhérentes, chers adhérents, cher(e)s collègues,
Comme disait la chanson : "L'été sera chaud..." Mais devra surtout se lire à double sens et pour le second, à de multiples sens !
Au sens propre, la pause estivale que je vous souhaite la plus reposante possible. Vous rechercherez les meilleurs endroits qui vous ressourcent tant physiquement que psychologiquement. Vous aurez l'occasion de profiter en famille et/ou entre amis des plus longues journées de l'année. Au sens figuré, l'été sera chaud avec le classico mercato des chefs au ministère des Armées, en espérant que ce « Feydeau » ne soit pas au détriment de notre communauté de défense dont le personnel civil apparaît de plus en plus le seul ciment entre les différents blocs que constituent les EDS (Etats-majors, directions et services).
A l'UNSA Défense nous ne sommes ni sourds, ni aveugles, ni muets. Comment expliquer la démission de la conseillère sociale de notre ministre des Armées ? Ministre qui n'a aucune considération pour les représentants du personnel civil. Un ministre arrogant, nous promettant un dialogue social de qualité sur les sujets d'infrastructures, de MCO, et bien d'autres sujets (dans une entrevue de 45 minutes avant un Comité technique ministériel de décembre 2022, auquel il ne participe pas...). Le personnel civil, du fait de ses missions spécifiques trouve habituellement dans son ministre le porte-parole au sein du gouvernement, un appui valorisant nos métiers, nos contraintes, notre engagement. L’absence de dialogue avec le ministre actuel nous impose de saisir directement le ministre des Fonctions publiques, les parlementaires…
D'autres bruits de portes qui claquent, nous rappellent le vaudeville, mais de ce fait nous risquons de rire jaune si les partenaires sociaux se retrouvent encore sur le banc de touche ! Clairement, quel devenir pour le service de l'infrastructure de Défense ? Attention, les scénarios qui ne prennent pas en compte l'ensemble des données d'entrée en évacuant les contraintes, sont à proscrire.
En outre, dans ce ciel orageux, comment faire de la haute intensité alors que depuis 20 ans le budget de la Défense est insuffisant (surcoût Opex, recettes exceptionnelles par la vente de fréquences, parc en service ayant l'âge de la retraite même aux conditions de la prochaine réforme) ? Là encore l'UNSA Défense tire la sonnette d'alarme face à la confiance aveugle en nos partenaires de la Base Industrielle et Technologique de la Défense. Car si l'on constate la défaillance de "nos partenaires" nous ne les sanctionnons pas contrairement aux termes du contrat. Il faut "soutenir nos partenaires" pour le bien de l'économie de notre pays...
Pour l'UNSA Défense, on peut comprendre à la double condition que le partenaire réalise le contrat en France voire en Europe... et surtout si le choix de payer plus cher est politique pour financer nos partenaires que le gouvernement arrête son hypocrisie et reprenne les recrutements de ceux qui soutiennent nos forces armées : les personnels civils ! Que tout cela ne vous empêche pas de passer de bonnes vacances !
Le secrétaire général, Laurent DUTILLEUL
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