Dans le cadre de la réforme des retraites et son traitement par l’exécutif, les fédérations syndicales du ministère des armées ont décidé de boycotter pour un temps toutes les instances nationales et locales de dialogue social n’ayant pas d’impact sur les droits individuels des agents. Pour mémoire, ce boycott a également associé les entités industrielles et les établissements sous tutelle du ministère tels que Naval Group, Nexter et l’IGESA.

La réunion de cette instance de dialogue social le 21 juin dernier était donc la première sous sa forme nouvelle de comité social d’administration de réseau, CSA-R en remplacement du comité technique de réseau, CTR.

L’UNSA Défense était représentée par Martine Autuoro, Valérie Nobili, Christiane Cloarec, Brigitte Lepaisant, Boris Touaïbia et Jean-François Arnau.

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ORDRE DU JOUR

  • Approbation du règlement intérieur,
  • Désignation du secrétaire,
  • Approbation du procès-verbal du Comité technique réseau Marine du 22 novembre 2022,
  • Présentation de la directive relative à l’emploi des PC et de l’instruction d’organisation des RH-C,
  • Point effectif,
  • Point gestion,
  • ADSOM, association pour le développement des œuvres sociales de la marine / Entraide Marine, 

Le CSA-Marine s’est tenu en présence du vice-amiral d’escadre Janicot, DPM, du contre-amiral Samson, adjoint du SSF et du Capitaine de vaisseau Perrot, directeur de la DSLM de Toulon ainsi que de délégations de la DPM/PC et des EFM.

Suite à la lecture des déclarations liminaires des organisations syndicales, OS (cf. déclaration UNSA sur les sites UNSA Défense) qui ont insisté sur le point dur de la réforme des retraites, la fonction du soutien dans la Marine Nationale, les rémunérations, le déficit d’embauches statutaires et les problèmes liés aux externalisations, le chef d’état-major de la Marine l’amiral Vandier a tenu un discours mettant en exergue ces trois axes d’efforts déclinés dans le plan « Mercator - recalage de la navigation » : Marine combattante (développement de la force morale, militarité, résilience), Marine innovante (transformation numérique, travail en mode projet), Marine apprenante (rôle des écoles et de la formation continue).

Il s’est félicité de la nouvelle dénomination Direction du personnel de la Marine, DPM qui symbolise le travail commun des personnels relevant de Marine, civils comme militaires.

L’UNSA Défense s’attachera à ce que ce changement de nom ne soit pas qu’un symbole mais trouve une transcription dans la vie professionnelle des agents.

Le CEMM a salué le fort taux de participation lors des élections professionnelles de décembre 2022 notamment au sein de la Marine et évoqué l’importance du dialogue social.

Le chef d’État-major a par ailleurs noté le relatif consensus entre les forces politiques dans le cadre des travaux relatifs à la loi de programmation militaire, LPM 2024-2030.

L’UNSA Défense et les autres OS ont unanimement regretté la quasi absence des personnels civils des armées dans la lettre du projet présenté au Sénat. Nombre d’entre elles ont également souligné que sans soutien, aucune manœuvre opérationnelle ou déploiement n’était possible.

Le CEMM a été interrogé sur les parcours salariaux dans la fonction publique en général et le turn-over dans certains services sous sa responsabilité. Il a précisé laisser le soin aux fédérations nationales des OS de porter la question des salaires au bon niveau et que la question de l’attractivité et de la fidélisation des personnels civils était bien prise en compte par la DPM.

L’UNSA Défense, au-delà de la question des grilles des salaires qui ne dépend pas directement de la Marine demande au DPM à se faire le relai des préoccupations salariales auprès des instances supérieures.

Téléchargez la suite du compte rendu du CSA R Marine du 21 juin 2023