Monsieur le Directeur, mesdames, messieurs,

Vous convoquez ce jour, un nouveau Comité Technique du Service des Essences des Armées. Notre déclaration portera sur la gestion de la crise sanitaire et les enjeux actuels et futurs de notre service.

L’adaptation à la crise Covid-19 a été difficile voire douloureuse. Elle s’est traduite par un manque flagrant d’équipements de protection individuels et de matériel nécessaire au télétravail. A partir du 30 octobre, les directives du gouvernement ont été de maintenir les missions de service public, en préservant la santé des agents. Dans ce cadre et afin de limiter la propagation du virus, les consignes sont claires. Il faut recourir au télétravail autant que possible. Comme nous l’avons déjà exprimé lors du CTR précédent, il est primordial de distribuer massivement les outils nécessaires. L’UNSA Défense rappelle que les agents ont la possibilité d’utiliser leurs outils de bureautique personnels. Aussi, les aménagements d’horaires ou les fonctionnements par bordée à la journée en deux équipes journalières doivent être favorisés.

Les mesures sanitaires imposées pour la maitrise de la circulation du virus, alourdissent le quotidien des agents. Au-delà des missions réalisées par chacun d’entre nous, l’UNSA Défense souhaite attirer votre attention sur les personnels présents sur site depuis le début de la crise sanitaire et toujours actuellement dans le feu de l’action, qui assurent la continuité des activités, le soutien et la prévention des risques. Ces agents, particulièrement sollicités depuis plusieurs mois, arrivent aujourd’hui à saturation, au travail comme à la maison. Bien évidemment, les lettres de félicitations ont été particulièrement appréciées. En revanche, les quelques primes distribuées, sont malheureusement de nature, en raison de leur nombre très réduit, à exacerber un sentiment d’injustice pour tous ceux qui méritaient de les toucher et qui en ont été privés !

Le climat actuel est morose et anxiogène. La transformation continuelle, les réformes, le changement, tout ceci est source d’inquiétude et de crispation pour les français, tout comme pour les personnels du service.  Tout récemment, le manque de dialogue et de concertation, conjugué aux prises de décision rapides et radicales, ont généré un cocktail détonant au sein du DEMa de Toulon. Si les règlements intérieurs doivent être révisés, l’UNSA Défense recommande d’agir avec méthode. Le SEA sait réunir ses acteurs autour d’une table pour développer une cohésion autour d’un projet ou d’un changement. Ce projet, ce changement doit être préparé en concertation avec les agents et leurs représentants afin qu’ils ne se sentent pas lésés. Enfin, la mise en œuvre doit être programmée dans une période plus propice et plus espacée dans le temps.

En ce qui concerne les lignes directrices de gestion, pour tenir compte de la campagne d’avancement de 2021, l’UNSA Défense souhaiterait fixer dès à présent un calendrier prévisionnel pour les entretiens informels. Par ailleurs, le CREP constitue l’élément essentiel de la décision pour l’avancement et la promotion. Il serait donc apprécié que des formations spécifiques puissent être organisées à destination des managers du service ? Enfin, dans le contexte actuel de la crise sanitaire, ne faudrait-il pas appeler à la bienveillance générale dans l’évaluation des objectifs fixés pour l’année 2020 ?

En ce qui concerne les travaux d’élaboration du REO 2021, travaux qui sont à l’ordre du jour de ce comité, la réduction de la marge frictionnelle ne sera pas sans effet sur la gestion du SEA, avec la perte programmée de 18 postes de personnels civils. Cette marge de manœuvre agissait en quelque sorte comme un additif modificateur de friction dans une formulation d’huile lubrifiante, pour améliorer le fonctionnement et la longévité du moteur RH du service. Pour l’UNSA défense, cette réduction ampute regrettablement la souplesse d’exécution du SEA qui peine à fidéliser et à recruter.

Nous vous remercions de votre attention.

Lire la DL du CTR SEA du 27.11.2020