Chères adhérentes, chers adhérents, cher(e)s collègues,

Mars n’est vraisemblablement pas le mois des hommes, pourtant ils en viennent, selon John Gray (Les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus) !

Sans nuance de “Gray”, les regains de clivages, d’opposition entre les femmes et les hommes sont à nouveau présents dans nos quotidiens, animent nos échanges dans les sphères professionnelle et personnelle.

Ne voulant pas ajouter à votre agacement ou à votre engouement pour ce sujet en fonction de votre opinion, ce phénomène sociétal mondial pose, tout de même, le difficile équilibre entre d’une part la légitime volonté de dénoncer les injustices, les inégalités, les discriminations voire les violences et d’autre part la nécessité de vivre et de partager la même planète voire plus couramment le même espace de travail !

Sur ce sujet, en toute modestie et en toute relativité dans notre ministère, notre action syndicale est de proposer des solutions pragmatiques et réelles à tous ces différents. Tout n’est pas toujours simple, manichéen et nos engagements nécessitent de faire évoluer nos positions initiales afin de trouver l’issue la plus favorable. Constatons que la société est une source intarissable de conflits !

Dans ce monde consumériste, dual, nous pouvons entendre, détourné en humour acerbe mais exprimé tout de même, une forme d’antagonisme voire encore une fois d’opposition, ici entre les retraités et les actifs. Oui ! En déshumanisant, en parlant du « coût des pensions », ou encore du « stock de retraités », il en résulte l’omission de la personne qui se cache derrière : notre père, notre collègue voire nous dans quelques années. L’évolution dans la vie active n’est pas figée et il faut pour décider toujours se projeter même dans des situations inenvisageables, il y a encore quelques mois !

Pour l’UNSA, la solidarité intergénérationnelle doit se poursuivre pour financer les régimes des retraites. Sans cette solidarité, la participation des assurés risque de ne plus être et de se voir “damer le pion” par les politiciens en cas d’étatisation voire pire en cas de capitalisation par le Grand capital (pour le coup, peu soucieux de l’humain).

Tout cela pour dire que des combats particuliers au demeurant très justes, peuvent conduire à des effets pervers encore plus dévastateurs. Restons vigilants et réagissons !

Le secrétaire général, Laurent DUTILLEUL

Lire la lettre de mars 2020