L’UNSA au rendez-vous des différentes étapes du processus : projet de loi de finances, mesures catégorielles, audition de la Commission Défense à l’Assemblée nationale. Ce 13 octobre 2021, ce fut au tour de la Commission de la Défense et des Forces Armées d’entendre l’UNSA-Défense au cours d’une audition consacrée aux personnels civils.  

Ce à quoi s’est attachée l’UNSA à travers d’abord une déclaration lue aux député(e)s et par les réponses apportées par notre organisation aux multiples questions des parlementaires, dans un exercice pas toujours des plus aisés. Mais l’UNSA a évoqué simplement et franchement, sans échappatoire, la condition des personnels civils, leur parfois invisibilité dans un monde militaire malgré un effectif de plus de 63000 agents. Comme rappelé dans notre déclaration liminaire, le changement « Ministère des Armées » en lieu et place de « Ministère de la Défense » est un des facteurs favorisant cette discrétion de la composante civile… Les mots ont un sens.

Vous avez pu prendre le temps à la lecture de la déclaration UNSA-Défense à l’Assemblée Nationale et vous avez pu mesurer que l’UNSA est restée « focus » sur les personnels civils du ministère. Bien sûr la réalité des entreprises aujourd’hui privées n’est pas étrangère à l’UNSA, notamment Nexter et Naval Group, a fortiori dans l’actualité de la vente annulée des sous-marins à l’Australie, mais cette audience était bien consacrée aux personnels civils des armées et l’UNSA n’a pas dévié son exposé ni ses réponses.

L’UNSA-Défense a tenu à rappeler la condition salariale des agents et le gel du point d’indice Fonction Publique qui impactent toutes les populations et toutes les catégories. Ce gel devenu dogmatique à tel point qu’à chaque revalorisation du SMIC, il faut une mesure de rattrapage pour éviter que des agents publics se retrouvent en dessous du salaire minimum… Une ineptie. Alors puisque les autorités du MinArm évoquent sans cesse, les mesures à mettre en place pour assurer, et l’attractivité et la fidélisation, le dégel du point d’indice est une obligation pour l’UNSA. Nul besoin d’avoir fait maths sup pour mesurer l’écart entre l’augmentation du point d’indice et l’inflation sur les 20 dernières années… 39% d’inflation pour 19% de revalorisation du point… Ces 20% sont aujourd’hui facteurs de discrimination, de paupérisation des plus petites catégories et bien évidemment, le principal frein aux vœux pieux du MinArm tant en attractivité qu’en fidélisation. C’est vrai qu’avoir pour prétention d’attirer les meilleurs et les garder, avec des rémunérations gelées depuis 20 ans, la stratégie est perdue d’avance.

L’UNSA-Défense a tenu à exprimer dans son propos liminaire, la situation des femmes civiles de la Défense… Un plafond de verre qui ressemble davantage à un blindage opérationnel est hélas le quotidien de nombre de personnels féminins. Si l’on s’en tient aux chiffres présentés dans la synthèse du projet de budget Défense 2022, on pourrait se dire qu’avec un taux de féminisation de presque 40%, ce n’est pas si mal que cela.
Sauf que, derrière cette réalité assez flatteuse en affichage, se cachent d’innombrables disparités sociales, de parcours professionnels, de réalités des postes à responsabilité, d’ascenseur social qui ressemble plutôt à un escalier abrupt pour la population féminine de la Défense
. Nos réponses aux parlementaires au cours des questions-réponses témoignent de notre engagement sur ces sujets (vous pouvez retrouver l’intégralité de l’audition sur le site de la Commission Défense de l’Assemblée Nationale).

L’UNSA a évoqué au cours de cette audition, les RH de proximité, les risques psycho-sociaux, la pénibilité au cours de la vie active. Il se trouve, hasard du calendrier, que cette audition se tenait à quelques jours de la prise de connaissance du référé de la Cour des Comptes, pourtant adressé au
Premier ministre le 17 juin dernier. Deux députés de cette commission Défense ont remis un rapport relatif à « La condition des personnels civils », rapport que l’UNSA « valide dans ses grandes lignes et orientations. Ce référé de la Cour des Comptes vient détruire les arguments parlementaires. L’UNSA s’est longuement exprimée sur la colère que suscitent les recommandations lapidaires qui méconnaissent la situation réelle des agents comme des employeurs, de ce référé s’appuyant pour son analyse sur la période 2015-2018… un peu comme si rien n’avait évolué depuis.
Mettre un terme au recrutement des ICT, TCT et ouvriers de l’état, voilà ce que préconise ce référé. L’UNSA est en droit d’attendre une réponse circonstanciée de la part de la Commission Défense à ce coup de couteau dans le dos, des personnels concernés bien sûr, mais aussi des parlementaires dont le rapport est dans l’ensemble objectif malgré sa réalisation et sa rédaction pendant la période COVID en 2020.

 

L’UNSA… Toujours s’aider… Jamais céder

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