Chères adhérentes, chers adhérents, cher(e)s collègues,

Mais vraiment, dans quel monde vivons-nous ? Vous serez peut-être étonnés de mon agacement dans cet édito. Depuis le 19 janvier l’UNSA n'a cessé de s'exprimer sur cette réforme des retraites. Le gouvernement est resté sourd à toutes les propositions aussi rationnelles que possibles.

Certes, les syndicats ont été reçus, mais rien dans ce projet de loi ne laisse apparaître que le gouvernement les a entendus. De plus, la procédure utilisée dans le cadre de l'adoption de cette loi ne laisse aucune place au jeu démocratique. En effet, une loi est adoptée par le Parlement : les députés et les sénateurs. N'ayant pu être écoutée du gouvernement, l'UNSA a entrepris une démarche vers la représentation nationale, afin d'exposer et convaincre du bien-fondé de ses propositions à la difficulté de financement de la retraite par répartition (voir les réponses dans la lettre).

 Le gouvernement a fait les comptes de ses soutiens avant de passer au 49.3.
Le compte n'y était pas ! Oui, l'article 49.3 est bien un article de la Constitution.
Son utilisation est tout à fait constitutionnelle. Mais il est légitime de s'interroger sur le mobile de son utilisation... Dès lors que le nombre de députés ne permet pas une adoption de la loi par le vote. Le gouvernement a pris l'habitude de passer ses projets de loi sans vote, au risque d'une motion de censure qui peut le renverser. Il est évident que si le gouvernement est destitué, le Président dissout l'Assemblée nationale. Comme certains le disent : « action-réaction ».

Conscient de ce risque, la motion a été rejetée. À 9 voix seulement. Les députés restent députés. Le gouvernement continue. La dernière question : ce président qui s'adresse à la France qui travaille entre midi et deux, va-t-il la promulguer ? Nous restons dans la rue afin qu'il ne le fasse pas !

Bonne lecture !

Le secrétaire général, Laurent DUTILLEUL

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