La réunion s’étant tenue avant le début de l’exercice, l’administration (SRHC) peut ainsi tenir compte des propositions de l’UNSA Défense, et rendre plus pertinents voire efficaces, les recrutements, notamment pour la filière technique ; aussi de rajeunir les embauches des OE à l’instar de ce que pratique le SIAé.

Il y aurait approximativement 3200 recrutements en 2022. L’UNSA Défense a demandé que lui soient présentés les futurs départs (flux sortants), et ce sur les trois prochaines années pour pouvoir se projeter.

Ces chiffres sont essentiels pour l’analyse de la soutenabilité de ce plan. Si les entrées au ministère ne compensent pas les sorties, la situation de surcharge inhérente à l’ensemble des services du ministère ne s’améliora pas. L’UNSA Défense s’interroge également sur la prise en compte des comportements liés à la pandémie dans le calcul du recrutement (retard de départ en retraite…).

Les recrutements des fonctionnaires et des OE seront en légère augmentation en 2022, notamment via des concours.

  • Toutefois, l’UNSA souligne que les salaires ne sont plus suffisamment attractifs pour attirer des catégories B, entre autres des TSEF. Les employeurs transforment des emplois de militaires en catégorie B pour mettre fin à la pénurie de recrutement de TSEF. Il est nécessaire de faire des audits locaux, par rapport au recrutement, à la mobilité…
  • Pas de concours de SA prévus en 2022 pour Toulon et pour Lyon, les expressions de besoin des employeurs n’étant pas suffisantes.

Augmentation régulière du recrutement d’agents sur contrat (hors ICT/TCT)

Une suractivité de gestion dès l’embauche est à noter en raison de la durée des contrats d’un an majoritairement. L’UNSA défense constate qu’aucune fiche d’impact de ce phénomène de gestion n’a été émise lors de l’adoption de la loi de transformation de la fonction publique. Fort de ce constat, et des conséquences sur la surcharge d’actes des gestionnaires, l’UNSA Défense souhaite une évaluation de la charge, et son absorption en terme d’ETPT, permettant de justifier, auprès de la DGAFP, d’une augmentation d’effectifs de gestionnaires RH.

Afin de ne pas se méprendre et de ne pas nier l’évidence : en recrutant un titulaire, les actions d’attractivité, de gestion (hors changement de SIRH) ne se font qu’une fois ! En revanche, avec une politique de la précarité des contrats chaque année, l’administration recrute le même nombre que l’année précédente, et sur les mêmes postes…. Ce constat ne figure pas dans les impacts de cette politique impulsée par le gouvernement.

Subrogation pour les contractuels ayant moins de 4 mois de service

Une des revendications que porte l’UNSA Défense depuis plusieurs années est la subrogation pour les agents contractuels. De manière synthétique, la subrogation consiste pour l’agent, à recevoir par son employeur les indemnités journalières que lui aurait versées l’Assurance maladie, évitant ainsi une rupture dans le versement de ses prestations due au fait que deux organismes intervenaient. Dans le secteur privé, certaines entreprises ou conventions collectives prévoient déjà ce dispositif. Cette revendication est désormais portée par le SRHC auprès de la DGAFP et du ministère des Finances. Pour l’UNSA c’est l’acharnement qui paie au profit des agents. Nous poursuivons nos argumentaires pour l’ensemble de la gestion des carrières de tous les agents titulaires ou contractuels !

Nota : Il est rappelé qu’après 4 mois de service la maladie du contractuel est gérée au titre de l’article 12 du décret 8683 du 17 janvier 1986 modifié.

Identification des spécialités techniques ou familles professionnelles

L’UNSA Défense est tenace et ne lâche pas, même si elle n’est pas la plus bruyante, notamment sur la question de l’identification des spécialités techniques ou familles professionnelles (FP). Pour l’UNSA Défense, il existe une inadéquation entre la « spécialité » et le diplôme au recrutement, voire pire, la réalité du métier. Ainsi, l’UNSA Défense a, comme depuis plusieurs années, donné l’exemple de la FP « mécanicien en mécanique générale » à hauteur de 76 postes pour 2022, en demandant si le SRHC savait quel était le métier qui se cachait derrière, et si ce dernier était en adéquation avec l’emploi proposé par le ministère. Un « Mécanicien en mécanique générale » dans le monde civil, fabrique des pièces, outils ou des machines-outils pour l’industrie, alors que l’employeur Terre veut des mécaniciens de maintenance auto ! Il est nécessaire de rendre plus attractives les offres de recrutement, tout en affinant les critères des postes à pourvoir, car les recrutements OE de ce type s’adressent à une niche d’initiés, encore de l’entre soi ! On ne risque pas de rajeunir la pyramide des âges !

Contrats d’apprentissage

Concernant les contrats d’apprentissage, l’UNSA Défense prône la simplification, le bout en bout à la main d’un service gestionnaire afin de ne pas voir des délais s’allonger, rendant les choses incompatibles avec la réalité des besoins et échéances de la vie étudiante.

Service de Santé des Armées : reprise de la gestion des recrutements en direct

L’UNSA Défense a fortement insisté sur la nécessaire ouverture du service aux stages d’infirmiers et d’aides-soignants, pour que le SSA soit identifié par les écoles de formation comme offrant des possibilités de stage pour leurs élèves. Aussi, l’UNSA Défense demande pourquoi le recrutement des infirmiers de pratiques avancées (IPA) n’est plus honoré.

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