En zone d’alerte maximale, une concertation entre le préfet et les élus locaux permet de déterminer les mesures nécessaires. Depuis le 5.10.2020, on sait que Paris et sa petite couronne (92, 93 et 94) se voient appliquer pour quinze jours un certain nombre de mesures contraignantes :

  • Fermeture des bars ;
  • Un mètre entre chaque table de restaurant / pas de tablée de plus de
    6 personnes et paiement à la table ;
  • Les visites dans les EHPAD exclusivement sur rendez-vous ;
  • Les centres commerciaux accueilleront un client pour 4 mètres carrés, les salles de sport/piscines et salles sont fermées…

Et bien sûr, les autres mesures demeurent telles que la jauge des rassemblements portée à 1000 personnes, l’interdiction des regroupements de plus de 10 personnes dans l’espace public, etc.

Le constat de l’UNSA Défense

L’UNSA Défense constate que les mesures de restriction sont désormais adaptées à la situation locale, puisque, ce même jour, les bars et restaurants d’Aix-Marseille peuvent rouvrir.

Pour l’UNSA Défense, les modes de fonctionnement des organisations doivent aussi être adaptés à la situation locale à l’instant T.

Or, les établissements de notre ministère fonctionnent sur des protocoles qui ont été fixés dès la fin du confinement. Une note de la DRHMD, en date du 2.09.2020, précise dans son § 2 que le travail en présentiel redevient la norme de fonctionnement mais indique aussi que « le télétravail peut être un mode d’organisation de l’activité permettant de prévenir les risques d’infection, en particulier dans les zones de circulation active du virus. »

Aujourd’hui, la ministre du travail demande, dans un communiqué de presse, « aux employeurs et salariés, de recourir autant que possible au télétravail dans les zones d’alerte renforcée et maximale en précisant que c’est un effort collectif qui est demandé aux entreprises mais un effort nécessaire pour réduire la circulation du virus. »

Nous ne cessions de le dire et nous y voilà.

Pour l’UNSA Défense, il est impératif que les employeurs reviennent rapidement pour les 14 départements rouge écarlate mais aussi pour les 66 départements en vulnérabilité élevée :

  • Aux solutions de télétravail mises en œuvre durant le confinement et trop vite arrêtées ;
  • Aux réunions en visio voire en audio-conférence.

Il est également urgent de faire l’acquisition des solutions numériques sécurisées permettant d’organiser le travail d’équipe afin de pallier à l’isolement éventuellement ressenti par le télétravailleur et les réunions afin de désengorger les moyens de transport collectifs.

L’UNSA Défense demande également que la situation des personnes dites vulnérables soit à nouveau prise en considération. Nous pensons aussi à ceux dont les fonctions ne permettent pas le télétravail. Pour eux, il doit être envisagé des horaires permettant d’éviter les zones d’affluence tant dans les transports que sur le lieu de travail notamment dans les points de restauration.

Enfin, l’UNSA Défense rappelle que les acteurs de la prévention à tous niveaux qu’ils se situent, soient consultés dans une vraie concertation  permettant d’adapter les modalités de fonctionnement des services au contexte sanitaire fluctuant.

Elle constate également qu’aucune donnée consolidée n’a été produite depuis le début de la crise sur la situation administrative des agents de notre ministère. Sans cette mise en œuvre rapide, soyons certains qu’une 2ème vague, genre tsunami, nous frappera et nous n’avons pas les moyens de faire face à une crise économique, déjà bien présente, renforcée par un second confinement.

Nous, individuellement et collectivement, devons être réactifs et adaptables face aux nouveaux risques de notre monde. Soyons responsables et résilients… sans dogmatisme !

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